La riposte anglaise 2

Chapitre 3 - La contre-attaque anglaise


Peinture de Sulliven

Capture de l'aigle du 45e de ligne par le sergent Ewart au cours de la charge de l'Union Brigade, peinture de Sulliven.

Les escadrons de l'Union Brigade, emportés par leur élan et ignorant les appels au ralliement, poursuivent leur course aux cris de "tous à Paris !" et submergent une batterie divisionnaire française. La brigade de la Garde de lord Somerset, plus disciplinée, retraita quant à elle sous la couverture de la 4ème brigade du général Vandeleur et les dragons belges et hollandais de Ghigny.

Charge de l'Union Brigade par Mark Churms

L'Union Brigade submerge une batterie divisionnaire française,
peinture de Mark Churms.

La réaction de l'Empereur est alors immédiate.

Il envoie contre eux, Jacquinot et ses lanciers, ainsi que la brigade de cuirassiers de Farine. Ceux-ci prennent les Scots Greys en écharpe sans leur laisser le temps de riposter. Les escadrons de Jacquinot (4ème Lanciers) et les cuirassiers de Farine, ayant des montures plus fraîches, parviennent à endiguer la folle cavalcade des écossais et leur infligent de lourdes pertes. La cavalerie française ramènent le restant des anglais sur la crête du Mont-Saint-Jean.

Major General Lord Ponsonby, 2nd Cavalry Brigade

Sir Lord Ponsonby,
commandant de la 2nd Cavalry Brigade, "Union Brigade".
Peinture de Brian_Palmer

Scots greys défaits par les lanciers français par Brian Palmer.

Le colonel Hamilton, commandant le régiment des Scots Greys, est ainsi retrouvé mort sur le champ de bataille avec les deux bras coupés.

Lord Ponsonby, dans sa fuite, est embroché à mort par un dénommé Orban, maréchal des logis au 4e Lanciers.

Brigadier Général Farine, commandant les 6e et 9e Cuirassiers

Général de Brigade Farine, commandant les 6e et 9e Cuirassiers

Lord Ponsonby à la tête de ses Scots Greys au moment où il est chargé de front par les cuirassiers de Farine et de flanc par les lanciers de Jacquinot. Peinture de Charretier

Contre-attaque française contre les Greys.

Récit du général BRO, décrivant la mêlée :

"La division Marcognet se précipite, mais ne peut sauver une batterie enlevée par la troupe de Ponsonby qui charge à la tête des dragons gris d'Ecosse. Notre infanterie coupée en tronçons, se débande. Drouet d'Erlon fait ordonner à la cavalerie de charger. Un terrain détrempé ne nous permet pas de manoeuvrer à l'aise. J'enlève mon 4e lanciers. A droite d'un petit bois, nous apercevons la cavalerie anglaise qui, promptement reformée, menace de tourner le 3e chasseurs. Je prends la tête des escadrons en criant : "Allons, mes enfants, il faut renverser cette canaille !" Les soldats me répondent : "En avant, Vive l'Empereur !" Deux minutes plus tard, le choc a lieu. Trois rangs ennemis sont renversés. Nous frappons terriblement dans les autres ! La mêlée devient affreuse. Nos chevaux écrasent des cadavres et les cris des blessés s'élèvent de toutes parts. Je me trouve un moment comme perdu dans les fumées de la poudre. L'éclaircie venue, j'aperçois des officiers anglais qui entourent le sous-lieutenant Verrand, porte-aigle. Ralliant quelques cavaliers, je me porte à son secours. Le maréchal des logis Orban tue d'un coup de lance le général Ponsonby. Mon sabre fauche trois de ses capitaines. Deux autres peuvent fuir..."

L'armée de Wellington a bien résisté à l'attaque du 1er Corps français.

Ses cavaliers lourds ont contre-attaqué avec courage et leur action a été dévastatrice : ils ont capturé 2000 fantassins de Drouet d'Erlon, et ont pris au passage les aigles des 45e et 105e régiments de ligne, à cela, il faut ajouter 2000 tués et blessés français laissés sur le plateau.

The Captive Eagle by J P Beadle.jpg
Néanmoins au prix fort, puisque la brigade Ponsonby perd un millier de cavaliers sur les 2600 engagés ainsi que des officiers de valeur. Cette brigade ne jouera d'ailleurs plus aucun rôle pendant la bataille à la suite de cette action.