Introduction - La menace d'invasion de la France.


Le rapport des forces en 1815 :

Français
Anglais
Prussiens
Autrichiens
Russes
125000
hommes
106 000
hommes
134 000 hommes
255 000 hommes
168 000 hommes


Les monarques de la VIe coalition (Angleterre, Autriche, Prusse, Russie) avaient redessiné les frontières de l'Europe à leur avantage au Congrès de Vienne à partir de septembre 1814. Pendant que les souverains s'occupaient à restaurer la royauté, Napoléon Bonaparte, s'échappe de l'île d'Elbe et débarque en France sur les rivages du Golfe-Juan, le 1er mars 1815, accompagné d'une poignée de fidèles.
Il marche sur Paris en espérant rétablir l'Empire...
Louis XVIII tente de préserver son trône en dépêchant des troupes contre lui. Mais Napoléon rallie tous les soldats qu'il rencontre sur son chemin, au fur et à mesure de son avancée populaire vers la capitale.

Le maréchal Ney, qui avait pourtant promis au roi de "ramener l'usurpateur dans une cage de fer ", finit par rejoindre son ancien empereur. Napoléon écrit alors au souverain spolié, non sans ironie, de ne plus lui envoyer de troupes "car il en a assez !".
De tels désaveux imposent la fuite à Louis XVIII.
Le vainqueur d'Austerlitz s'ouvre ainsi les portes du pouvoir, sans tirer un seul coup de feu.

Aussitôt, Napoléon s'empresse d'envoyer des pourparlers de paix aux monarques d'Europe mais pour toute réponse, ceux-ci forment une nouvelle coalition contre lui.
Dès le mois de juin, trois armées royalistes se réunissent aux frontières du territoire français.

l'empereur Napoléon Bonaparte dans son cabinet de travail par J.L.DAVID
- Musées Nationaux Paris
L'Armée du Bas-Rhin constituée des troupes prussiennes et menée par le feld-maréchal prince Blücher, menace le Nord.
Elle est appuyée par l'Armée des Pays-Bas, sous le duc de Wellington regroupant une masse hétéroclite de contingents britanniques, belges, brunswickois, allemands, hollandais, nassauviens, et hanovriens.
Le prince von Schwarzenberg à la tête des austro-allemands de l'Armée du Haut Rhin doit envahir l'Est du pays.
En dépit de leur supériorité numérique écrasante, les coalisés attendent le début du mois de juillet pour déclencher l'invasion, le temps que puissent intervenir les forces russes conduites par le comte Barclay de Tolly...